Cette collection se compose des documents d’archive relatifs à l’activité d’enseignement et de recherche de Bohumil Soudský (1922-1976).
Suite aux activités de récolement lancées par R. Bristow (étudiante en Master 2 Recherche à l’UFR 03 pendant l’année 2017-18, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne) dans les boites conservées à l’Institut d’art et d’archéologie (Salle 313), il a été possible d’organiser l’ensemble de ces archives en deux sous-groupes, dont les documents principaux sont présentés au sein de cette collection numérique. Les archives conservées à l’institut d’art et d’archéologie datent de la période où il y a enseigné (1971-1976).
Né le 19 janvier 1922 à Pilsen (Tchécoslovaquie), Bohumil Soudský étudie la théologie, l’hébreu, l’acadien et l’archéologie biblique à l’Institut théologique de Prague avant d’être formé en Préhistoire, Assyriologie, Histoire ancienne Orient et Science comparée des religions à l’université Charles de Prague.
Entre 1946 et 1948, il étudie à la Sorbonne, à l’École du Louvre et l’École pratique des hautes études dont il sort diplômé d’études sémitiques. Il est alors nommé assistant à l’Université de Préhistoire et Protohistoire de Prague. En 1950, il soutient une thèse sur les premières civilisations agricoles de l’Asie Antérieure. Trois ans plus tard, il dirige la Section préhistorique du Musée de la Ville de Prague et devient chargé de recherche à l’Institut archéologique de l’Académie des Sciences en 1957.
En 1970, il est professeur invité à l’université de Sarrebruck (Allemagne) puis de Paris 1 l’année suivante, où il enseigne la Protohistoire. En 1973, il fonde le Centre de recherches protohistoriques de Paris 1 et Unité de Recherche Archéologique 12 « Le premier peuplement sédentaire de l’Europe ».
Bohumil Soudský effectue depuis les années 50 de nombreuses fouilles de sauvetage en Tchécoslovaquie, dont celle du site néolithique de Bylany, le plus vaste d’Europe. Sa méthode de fouille est aussi controversée qu’elle est novatrice et transforme la recherche sur le terrain. Il explore également les sites protohistoriques de la vallée de l’Aisne, notamment celui de Cuiry-lès-Chaudardes.